Tentatives en oberland

 

Nous n'étions que 3 pour ce mini raid proposé au dernier moment par Frédéric en remplacement du camp d'escalade dans le haut languedoc.
Nous souhaitions éviter des perturbations venant de la méditerranée.

La limite du beau temps entre le nord et le sud se situait sur la crète des alpes.
Malheureusement, à la limite du Valais et de l'Oberland, nous n'étions pas assez au nord!

Nous sommes partis de Blatten dans le Lotschental pour passser le Baltschiederjoch.

Laurence, exceptionnellement, était chargée de transporter le vin.

Fred Laurence et vin
Bietschorn Une rampe à 35/40° permet d'atteindre le col.

Voici le panorama du col:

(image résultant de la fusion de 6 vues verticales du canon ixus)

Voici Frédéric au col devant le Monte leone et le Breithorn du Simplon, au loin, derrière la vallée du Rhone.

 

Après une traversée par l'accès d'été, nous sommes arrivés au refuge Baltschiederklause.
Alors que ce refuge est très peu fréquenté en hiver, 3 suisses allemands y étaient simultanément à nous ce jour la.

Sortie oeuf A la Baldschisederklause hutte, Fred est tout fier de son emballage qui lui a permis de sortir intacte du sac sa préparation pour pates à la carbonara dans les règles de l'art. (créme fraiche, lardons grillés et tuttiquanti)

Dans la recette en refuge ce jour la, il y avait quelques protéines suplémentaires inattendues sous la forme de nombreux collembolles vivant à la surface de la neige récoltée à coté du refuge pour faire notre eau de cuisson.

L'image représente 1 cm3 du culot de la marmite observé au microscope.

Ces insectes primitifs sans ailes sont longs de 2mm environ. La plupart des espèces vivent dans le sol, l'humus; certaines sont adaptées à la vie aux alentours de 0° et consomment les algues microscopiques se développant dans la neige. Ils peuvent réaliser des sauts importants grace à la détente d'un organe en forme de fourche situé à l'extrèmité de l'abdomen: la furca. Certains ont en outre un tube ventral couvert d'un liquide gluant qui sert d'organe d'adhérence, permettant la marche sur une surface lisse. Ce serait l'origine de leur nom: les racines grecques de "coll" colla signifiant colle et "embol" emboloz indiquant un levier.

Collemboles nivaux

Un examen plus attentif m'a démontré l'existance de 2 espèces:
- une brune à organe adhésif développé, abondante
Voir l'individu de gauche, en vue de profil sur l'image
- une violette à furca plus longue, plus rare dans l'échantillonnage.
Voir l'individu de droite en vue ventrale.

Elles appartiennent toutes deux au sous ordre des arthropléones mais il est difficile pour moi d'aller plus loin dans la détermination.

Le lendemain, nous allons passer la Baldschiederlucke.

C'est le couloir de neige étroit en diagonale qui mène à la brèche de gauche.

 

Le passage est étroit
mais en assez bonne neige

Derrière cette 1ere crète, il nous restait ensuite à monter à ski jusqu'au Grederschjoch.

 

Départ pour le col de la Tulle
 
Après la descente du Beichgletscher dans le brouillard, Il faut encore remonter au refuge OberAletsch par 120m d'échelles et des vires exposées! les échelles
 

 

Après cet effort, nous sommes heureux d'arriver au refuge Oberaletsch ou l'accueil est excellent .

La cuisine y est très bonne. Nous ne pouvons que le recommander malgré les difficultés d'accès. Le nouveau couple de gardiens Peter et Ariane sont sympatiques et méritent votre visite.

 

Le lendemain, ne croyant pas au beau temps, nous sommes partis assez tard en direction du klein Aletschorn.

Mais nous avons renoncé devant les 15 cm de neige fraiche tombés la veille et accumulés sur du grésil.

La coupe montre bien l'existance d'une couche de 5cm, chargée de poussière beige que nous avons vu tomber le 8 avril. Le bulletin nivologique l'a donné comme d'origine saharienne.

.

 

Nous avons profité du panorama au milieu du glacier d'OberAletsch

 

avant de jouer avec la neige
qui commençait à bien chauffer!

 

Le lendemain, en compagnie d'Axel et de Silke rencontrés au refuge, nous montons au Schinhorn.

Seuls quelques hauts sommets comme le Nesthorn et le Breithorn émergent des nuages.

Le glacier présente quelques crevasses, heureusement bien bouchées

 

Sous le sommet, une mince plaque de neige récente est descendue la veille.

Comme la neige s'était en partie transformée et avait bien regelé en surface la veille, nous tentons le sommet à pied pour la dernière pente raide.
Silke devant le Wysshorn

Nous allons atteindre l'arète;
mais nous arrèter sous le sommet au niveau de rochers.
Il restait une centaine de mètres d'arète de neige effilée pour le rejoindre.

Fred et Axel

A nouveau, il a fallu encore remonter les 120m d'échelles pour retrouver le confort du refuge. Axel
Le lendemain, le lever de soleil est magnifique sur le Nesthorn. Mais ce n'était pas de bon augure...

Les nuages ont vite envahis les sommets.
Axel et Silke partis en avance forment deux points sur le glacier conduisant au Breithorn.

Nous voulions traverser le Beichpass pour rejoindre le Lotschental.

Arrivés au col, le vent soufflait en très fortes rafales.

Nous avons commencé la redescente en traversée mais nous avons renoncé du fait des conditions difficiles à forcer le passage dangereux d'une grosse corniche menant à notre couloir de descente.

 

Nous sommes partis vers le sud et la descente du glacier puis une longue traversée à flanc suivie de la remontée d'un couloir de neige a permis de rejoindre le hameau de Belalp.
C'est aussi un itinéraire exposé et les gardiens cherchent des financements pour faire creuser un tunnel sous le Hohstock et faciliter ainsi l'accès printanier à leur refuge.

 

 

Après la redescente par les pistes puis le téléphérique pour Blatten (vers Brigue cette fois!), Il ne nous restait plus qu'à prendre le bus postal pour rejoidre la vallée du Rhone.

A 1300m, les Crocus vernus et les Hepatica triloba étaient en fleur...

 

 

 

L'appareil numérique compact est très pratique dans la poche. Je l'ai beaucoup plus utilisé que mon reflex argentique. Mais il a encore montré ses limites par temps froid.
Faute de batterie efficace, je n'ai pu prendre de photos quand je l'ai voulu lors de la tempète qui règnait au Beichpass.
(De toute façon, je n'avais pas le courage de sortir le reflex du sac non plus)

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